Ce programme est nécessaire parce que la culture au Québec n’est pas totalement inclusive. Des personnes handicapées vivent de la discrimination. Il faut encore contrer les préjugés.
La Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), confirme que certains·es employeurs·euses tendent à percevoir les personnes ayant des incapacités comme étant moins productives, moins compétentes, voire sans potentiel pour le travail, comparativement aux personnes n’ayant pas d’incapacité. Les personnes handicapées nécessiteraient des coûts de santé et d’assurance élevés et présenteraient un fort taux d’absentéisme.
CAPACITISME : Idée que les personnes handicapées ont moins de valeur que les personnes sans handicap. – L’Encyclopédie canadienne.
DISCRIMINATION : Traitement différencié et inégalitaire qui prive une personne ou un groupe social de libertés ou de droits reconnus aux autres membres de la société, généralement en raison de caractéristiques personnelles. – Office québécois de la langue française (OQLF).
DIGNITÉ HUMAINE : Valeur intrinsèque et absolue de chaque personne physique, laquelle valeur fonde tant le profond respect qui lui est dû en raison de ses attributs fondamentaux, que les droits et liberté fondamentaux de la personne, notamment les droits de la personnalité. – OQLF.
En 2023-2024, une étude (CIRADD, à paraitre) a été réalisée afin de comprendre de quelle façon la mobilité est vécue par des personnes en situation de handicap sur le territoire de la Gaspésie–Les Îles (GÎM). Les résultats révèlent que plusieurs injustices différentes peuvent être subies sur le lieu de travail par les personnes en situation de handicap (PSH).
On y apprend également qu’il y a une surreprésentation des femmes parmi les PSH. La discussion sur les résultats mentionne que « l’emploi influence le sentiment d’intégration ou de valorisation sociale » et que, parmi l’échantillon, une plus faible proportion (38,5 %) est en situation d’emploi en GÎM lorsque comparée à la moyenne pour le Québec (54,7 %).
En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, une personne sans incapacité qui veut obtenir de l’aide à l’emploi va recevoir des services dans un délai de 1 semaine ou 2, au plus. Pour une personne avec incapacités, c’est 52 semaines d’attente minimum.
Cette inégalité va au contraire de la Charte canadienne des droits et libertés et de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.
Mobilisation citoyenne
La situation sociale et économique de notre territoire nécessite que le Gouvernement du Québec finance, sans délai, les contrats d’intégration au travail à la hauteur des besoins réels des personnes handicapées qui veulent s’épanouir.
Vous êtes invités à soutenir la cause et à faire connaître votre indignation, de façon pacifique et diplomate, à votre député·e provincial et fédéral. Puisque, selon le provincial, c’est la faute des transferts fédéraux.